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Bilan de l'hiver 2018 (partie 2/2) : de la douceur, de la pluie et des crues

Des crues hivernales habituelles

Les crues hivernales sont habituelles sur le territoire, certaines ayant occasionné des dégâts importants (janvier 1910 et 1955, décembre 2002 et 2010...). Les précipitations régulières et soutenues, après s'être infiltrées dans les interstices du sol et du sous sol, finissent par remplir les nappes phréatiques et saturer les sols : l'excédent vient gonfler les rivières et forme une onde de crue. Facteur aggravant en hiver, la végétation est peu développée : elle ne puise donc pas d'eau dans le sol et retient peu les ruissellements venant des coteaux.
On peut voir sur le graphique ci-dessous que les deux pics de crue sont bien une réaction suivant les forts cumuls de la semaine précédente :
Evolution du débit de l'Armançon à la station de Brienon et cumuls hebdomadaire des pluies sur le bassin versant de l'Armançon

Un bassin pouvant absorber une partie importante des pluies

Suite à l'année 2017 très sèche, les sols du bassin versant de l'Armançon étaient vides début décembre (cf. article précédent). On peut donc obtenir, à partir des cumuls spatialisés des pluies (lames d'eau radar ANTILOPE) et des débits à l'exutoire de Brienon, un ordre de grandeur du volume d'eau maximal que peuvent retenir les sols du bassin versant de l'Armançon.
Détermination de la répartition entre les volumes d'eau précipités (pluie) et les volumes sortant par les rivières (débit) ramenés en m3 (rappel 1 mm de pluie = 1 litre au m² = 0.001 m3/m²)
Entre le 10 décembre et le 18 février, presque 1 milliard de m3 d'eau est tombé sur le bassin de l'Armançon.

Environ 280 000 000 m3 ont pu être stockés dans les sols et sous-sols (nappes phréatiques), l'excédent a été retrouvé dans les rivières (env. 720 000 000 m3).