Un important travail de recensement est actuellement en cours sur l'Armançon.
Marc VILLAR, chercheur à l'INRA, effectue des investigations sur le peuplier noir depuis des années dans la France entière. Il s’intéresse particulièrement à la rivière Armançon, car elle possède
un milieu favorable au développement de cette espèce d'arbre si particulière !
Le peuplier noir est une espèce dioïque (arbres mâles et femelles). Naturellement présent le long des cours d'eau, il n'existe plus de zones connues de régénération de l'espèce sur le bassin de
la Seine*, excepté sur l'Armançon.
*La Loire, fleuve présentant une excellente dynamique fluviale, possède des densités d'individus et de zones de régénérations
incomparables à la Seine chenalisée.
Ce constat s'explique par la capacité de l'Armançon à mobiliser des sédiments dans les zones dynamiques (exemple : secteur florentinois) et à créer des atterrissements de sédiments frais, nécessaires à la régénération de l'espèce Populus Nigra.
Ce constat s'explique par la capacité de l'Armançon à mobiliser des sédiments dans les zones dynamiques (exemple : secteur florentinois) et à créer des atterrissements de sédiments frais, nécessaires à la régénération de l'espèce Populus Nigra.
Ce processus permet de créer de la diversité génétique au sein de l'espèce, facteur important en termes de résilience, notamment pour les changements climatiques.
Outre son lien avec la bonne dynamique d'un cours d'eau, le peuplier noir présente de nombreux avantages lorsqu'il est présent dans la végétation rivulaire :
- Espèce longévive (200 ans +), dominante de la forêt alluviale
- Système racinaire vigoureux (permettant un ancrage profond, la fixation des sédiments, un accès à la nappe rapidement ainsi qu’une bonne résistance au vent)
- Support de biodiversité : oiseaux, chauves-souris, insectes, champignons...
En résumé, les rivières dynamiques permettent la présence et la régénération des peupliers noirs, espèce emblématique des cours d'eau. Ainsi, Populus Nigra est un indicateur du bon fonctionnement
de nos rivières.